(English follows) – En tant qu’agente de projets chez SPHERE, un organisme soutenant l’intégration en emploi de personnes en situation de handicap, je constate que je suis le plus fréquemment sollicitée pour des demandes de subvention salariales. Or, même si cette mesure est souvent la première qui vient à l’esprit, elle peut aussi être bonifiée ou substituée par d’autres types de mesures, rendant le soutien parfois plus complet ou mieux adapté, selon chaque personne et chaque situation.

La subvention salariale est généralement perçue comme un outil pour pallier un déficit de productivité causé par la situation de handicap. Mais ce qui est considéré comme un manque de productivité peut aussi être créé par des obstacles sur lesquels il est possible de travailler : défis d’intégration dans l’équipe, anxiété, besoin d’explications supplémentaires ou de formation, relations avec les collègues, etc. D’autres types de mesures de soutien pourraient alors s’avérer plus adaptés ou complémentaires à la subvention salariale. Je vous en propose quatre avec lesquelles je travaille souvent chez SPHERE.

  1. L’accompagnement dans le milieu de travail par un intervenant externe

Une bonne façon de soutenir le nouvel employé dans son arrivée en poste est de lui offrir de l’accompagnement professionnel, par exemple comme celui d’un agent d’intégration. Ce dernier pourra sensibiliser l’équipe de travail sur les particularités de leur nouveau collègue, ce qui viendra également rassurer l’employeur. Il lui sera aussi possible, durant cette période qui peut être fort anxiogène, de regarder la liste de tâches avec l’employé, de s’assurer de la bonne compréhension de celles-ci et d’intervenir au besoin pour l’adaptation du poste.

  1. L’accompagnement dans le milieu de travail par un collègue

Un soutien financier pourrait également permettre à l’employeur de dégager un de ses employés pendant un certain nombre d’heures pour la formation, l’encadrement et la supervision de sa nouvelle recrue. On garantit ainsi que la personne bénéficiera d’une formation adaptée à sa situation et à son nouvel emploi, afin qu’elle puisse prendre pleinement possession de son poste de travail, et ce, à son rythme.

  1. L’intervention d’un ergothérapeute

L’ergothérapeute aide la personne à atteindre un niveau optimal de fonctionnement autonome dans les différentes sphères de sa vie. De plus, l’ergothérapie peut être utilisée autant pour les personnes ayant des limitations physiques, qu’intellectuelles ou psychiques, car c’est en travaillant de façon holistique, en considérant tous les aspects de la personne et de son environnement, que l’ergothérapeute intervient. En santé mentale, par exemple, les objectifs sont généralement d’aider la personne à améliorer sa capacité à établir des relations satisfaisantes avec les autres; d’accroître ses capacités d’adaptation à la vie en société; de développer ses ressources personnelles, etc. Ce type d’accompagnement peut tout aussi bien se transposer dans des cas de déficience intellectuelle et donc répondre aux besoins d’une personne pour l’amener vers une plus grande autonomie dans sa vie professionnelle.[1]

  1. La formation d’appoint

Que manque-t-il à votre client pour obtenir un emploi correspondant à ses capacités? Pour réduire l’éloignement du marché du travail, une courte formation d’appoint peut parfois s’avérer la clé permettant d’élargir les possibilités d’accès à l’emploi. Une aide financière peut alors permettre d’acquérir les connaissances ou compétences demandées, pour un emploi prédéterminé qui répond aux besoins de votre client. Par exemple, on pourrait penser à une formation pour chariot-élévateur, à un perfectionnement en informatique ou en anglais, ou encore à un cours pour obtenir le permis de conduire pour autobus.

Trouver la solution adaptée

Pour définir la solution la mieux adaptée à la situation de votre client, n’hésitez pas à communiquer avec le ou la gestionnaire de projets responsable du dossier de votre client chez l’organisme subventionnaire concerné. Car le programme convoité comporte peut-être des mesures qui vous sont méconnues, ou une souplesse qui vous permettrait de mieux répondre aux besoins de votre client. C’est en discutant avec cette personne que le plan d’action de ce dernier pourrait se voir bonifié, lui permettant d’optimiser ses chances de réussir son projet d’emploi. Bon succès!

En collaboration avec Noémie Dubuc, agente de projets, SPHERE

Crédits photo : Thinkstock

[1] Ordre des ergothérapeutes du Québec. https://www.oeq.org/userfiles/File/Publications/Chroniques/Sante_mentale.pdf


I often receive applications for wage subsidies as a project officer at SPHERE (an organization supporting the employment integration of people with disabilities). It’s often the first measure to which people resort, however, it can also be enhanced or replaced by other types of measures, making the support sometimes more complete or better-suited to each person and situation.

A wage subsidy is generally perceived as a tool to compensate for a shortfall in productivity caused by a disability. However, what’s considered a lack of productivity can also be a result of obstacles which can be overcome; for example, team integration challenges, anxiety, need for additional explanations or training, relationships with colleagues, etc. Other types of support measures could be more appropriate or complementary to the wage subsidy. I employ the following four measures at SPHERE.

  1. Workplace Coaching by an External Collaborator

A good way to support a new employee from day one is to provide professional coaching (i.e., an integration officer). The integration officer can raise coworkers’ awareness of a new colleague’s particularities and this will also reassure the employer. The officer will examine the task list with the employee during the stressful initial period and make sure that the tasks are properly understood and intervene when necessary to adapt the job.

  1. Workplace Coaching by a Colleague

Financial support could also help the employer through reassigning one of his employees for a certain number of hours to train, coach and supervise the new recruit. It ensures that the new employee will receive training suited to their situation and new job, so they can take full ownership of the job at their own pace.

  1. Occupational Therapist Support

An occupational therapist helps a person achieve an optimal level of autonomy in different areas of their life. In addition, occupational therapy can be used for people with physical, intellectual or psychological limitations in a holistic way by considering all aspects of the person and their environment. For example, some of the goals of mental health are the following: help people improve their ability to establish satisfactory relationships, increase their capacity to adapt to life in society and develop personal resources, etc. This type of support can equally be adapted in cases of intellectual disability by meeting a person’s need for greater autonomy in his or her professional life.[1]

  1. Training Refresher

What’s your client missing to land a job matching his or her abilities? To close the gap to the labor market, short training refreshers can sometimes be the key to improving access to employment. Financial assistance can be used to obtain the knowledge or skills needed for a predetermined job that meets your customer’s needs. Here are some examples: forklift truck operation, advanced computer science, English classes or a course to get a bus driver license.

Finding the Right Solution

To determine the best solution for your client’s situation, please contact the project manager responsible for your client at the funding agency. Your favorite program may have measures of which you are unaware or flexibility that would allow you to better meet your customer’s needs. Your client’s action plan is improved by talking with them, increasing their chances of success with their employment project. Good luck!

A contribution of Noémie Dubuc, Project Officer, SPHERE.

Photo credits: Thinkstock.

[1] Ordre des ergothérapeutes du Québec. (In French only) https://www.oeq.org/userfiles/File/Publications/Chroniques/Sante_mentale.pdf