(English follows) – En 2015-2016, SPHERE-Québec vous présentera différentes façons d’avoir recours à ses services. Dans cette publication : quand utiliser la subvention salariale.
Lorsque nous avons la chance de collaborer avec des partenaires de partout au pays pour l’intégration en emploi de personnes en situation de handicap, nous faisons face à différents défis… qui deviennent tous autant d’opportunités d’apprendre et de tirer le meilleur des différentes pratiques.
L’un de ces défis concerne l’utilisation de la subvention salariale. À travers le pays, plusieurs façons de faire s’entrecroisent en fonction de multiples facteurs tels les programmes et les incitatifs fiscaux en place pour l’intégration ou le maintien en emploi par la suite, la durée du plan d’action, les besoins des employeurs et, bien entendu, les besoins et l’éloignement du chercheur d’emploi du marché du travail.
De l’intégration en emploi sans subvention salariale jusqu’à l’intégration avec totalité du salaire subventionné, en passant par l’intégration avec subvention salariale dégressive, nombreuses sont les possibilités… et les facteurs à prendre en considération.
L’intégration en emploi sans subvention salariale
L’intégration en emploi d’une personne en situation de handicap est parfois réalisée sans subvention salariale : l’employeur a besoin d’un(e) employé(e) et, si la personne, moyennant une adaptation, a les habiletés requises pour le poste, il l’embauche. Certains le feront tout simplement parce qu’ils considèrent, avec raison, que ce qui importe réellement sont les habiletés. D’autres parce qu’ils connaissent ou ont dans leur famille une personne en situation de handicap. Selon les programmes en place, un autre incitatif, par exemple fiscal, peut aussi agir à titre de levier financier.
En ce cas, plusieurs autres mesures de soutien sont disponibles pour faciliter l’intégration en emploi d’un candidat. Par exemple, lorsqu’il y a intégration en emploi sans subvention salariale, les projets soutenus par SPHERE-Québec miseront plutôt sur la subvention au développement de compétences essentielles, la subvention de formations adaptées, de différents incitatifs (transport, fournitures, etc.), pour de l’accompagnement en emploi, etc.
Selon le cas, cette façon de faire peut permettre de mettre l’emphase sur les habiletés et l’adéquation emploi-candidat, plutôt que sur ce qui saurait être considéré comme un manque de productivité à combler monétairement.
L’intégration en emploi avec subvention salariale
À l’opposé, certaines intégrations en emploi nécessiteront, à titre d’incitatif, une subvention salariale complète ou partielle. Cela peut être le cas en raison de l’éloignement du marché du travail de la personne à embaucher ou des craintes de l’employeur sur le plan de la productivité. Cette option est également évaluée en fonction des programmes en place, par exemple dans l’expectative d’une subvention salariale récurrente pour le maintien en emploi.
Peu importe la raison qui la sous-tend, la subvention salariale complète ou partielle peut être un incitatif à considérer pour l’intégration en emploi de clientèles plus éloignées du marché du travail. Chez SPHERE-Québec, le soutien salarial fourni peut alors aller jusqu’à la totalité du salaire pendant toute la durée de l’intégration en emploi.
Toutefois, et toujours selon les circonstances, cette façon de faire pourrait mettre l’emphase sur le manque de productivité. Pourrait en résulter qu’un maintien en emploi sans subvention, par la suite, serait peut-être plus difficile. À prévoir, si aucune subvention récurrente n’est envisagée pour le maintien.
À mi-chemin : l’intégration en emploi avec subvention salariale dégressive
Chez SPHERE-Québec, dans un projet d’intégration, la mesure de subvention salariale peut s’échelonner sur une période allant de quelques semaines à 12 mois, avec la possibilité de varier en termes de pourcentage du salaire couvert, soit de façon dégressive.
Lorsqu’elle se prête aux besoins ainsi qu’au contexte en place, la subvention salariale dégressive peut être une option intéressante, un entre-deux entre la subvention salariale complète ou inexistante. Elle permet à l’employeur et à l’employé de se familiariser, d’explorer des pistes de solutions aux défis que pose la situation handicapante pour en venir à une routine optimale où l’employé fonctionnera selon sa pleine productivité, dans un emploi qui convient à ses habiletés et sa capacité. Ce qui favorise les chances que le maintien en emploi se poursuive sans subvention par la suite.
Cette option peut toutefois demander une démarche préparatoire plus exigeante avant le processus d’intégration lui-même.
Et vous?
On peut le constater, nombre de facteurs importants sont à prendre en considération lorsque vient le temps de proposer une mesure de subvention salariale pour l’intégration en emploi d’une personne. Chaque cas est unique et le succès naît dans la personnalisation de l’intégration par l’utilisation de multiples mesures, pouvant inclure ou non la subvention salariale. Une chose est certaine : cette démarche doit tendre vers un objectif ultime, le maintien en emploi durable de cette personne, qui passe également par un soutien adéquat à l’employeur.
Comment les choses se passent-elles dans votre province, dans votre région? Utilisez-vous cet incitatif? Pour quelle raison? Partagez-nous votre expérience!
/
In 2015-2016, SPHERE-Québec will present many ways to use its services. This article’s feature: when to use a wage subsidy.
When collaborating with partners across the country, we face different challenges over employment integration of people with disabilities. However, challenges are opportunities to learn and get the most out of different strategies.
One of the challenges is the wage subsidy. Across the country, different strategies work at cross purposes for several reasons, such as existing programs and tax incentives for integration or job retention, the action plan’s duration, the needs of employers and lastly, the needs and distance of the job seeker from the labor market.
There are many possibilities and factors to consider, from employment integration without a wage subsidy to integration with a full wage subsidy; to integration with a declining wage subsidy.
Employment Integration without a Wage Subsidy
Employment integration of a person with disabilities sometimes occurs without a wage subsidy. For example, the employer needs an employee and, if the person with some adaptation has the skills for the position, he hires her. Some employers will buy in because they believe, rightly, that what really matters are the skills. Others will buy in because they know or have a family member who is a person with disabilities. According to existing programs, other incentives, for example, taxes, can also act as leverage.
In this case, several other kinds of support are available to facilitate a candidate’s employment integration. For example, in the case of employment integration without a wage subsidy, projects supported by SPHERE-Québec will focus on subsidizing the development of essential skills, customized training, other incentives (transportation, supplies, etc.) and employment coaching, etc.
Depending on the case, this strategy focuses on the skills and job-candidate suitability, rather than on a lack of productivity that has to be financially compensated.
Employment Integration with a Wage Subsidy
In contrast, some job integrations require a full or partial wage subsidy incentive. For example, when a candidate is far from the labor market or when the employer fears a lack of productivity. This option is also assessed based on existing programs, for example, in anticipation of recurrent wage subsidy for job retention.
Regardless of the reason, full or partial wage subsidy can be an incentive when considering employment integration of people who are far from the labor market. At SPHERE-Québec, the salary support provided can reach full wage during the entire employment integration.
However, depending on the circumstances, a wage subsidy could highlight a lack of productivity. Thus, maintaining a job afterwards without subsidies could be more difficult. Something to consider when a recurring subsidy is required to keep a job.
In between: Employment Integration with Declining Wage Subsidy
At SPHERE-Québec, an integration project wage subsidy may cover a period of a few weeks to 12 months, with the possibility of varying the percentage of wages covered, resulting in a declining salary.
In response to the needs and the context, a declining wage subsidy is an interesting option, an alternative to a full or no wage subsidy. It gives the employer and the employee time to get to know one another, explore possible solutions to the challenges the disabling condition poses and optimize the workflow. The end result is an employee who can fully function at a job suiting his skills and ability. It increases the possibility of keeping a job without a subsidy afterwards.
However, this option requires more preparation before the integration process.
And you?
Many important factors have to be considered when offering an employment integration wage subsidy. Each case is unique and success is a result of customizing the integration by using multiple strategies, which may or may not include a wage subsidy. One thing is clear, the ultimate goal is supporting a person so they can maintain employability. Adequate employer support is also a key factor.
How are things going in your province, in your area? Do you use the incentive? Why? Share with us your experience!