(English follows) – On l’a déjà mentionné dans ce blogue, d’autres mesures d’aide que la subvention salariale peuvent être intégrées à un plan d’action en vue de l’intégration et du maintien en emploi. La mesure de soutien « accompagnement » fait partie de celles-là et force est de constater que lorsque celle-ci est présente dans une démarche, l’employé a toutes les chances d’atteindre ses objectifs de maintien en emploi. Pourquoi? Comment? Qu’en est-il au juste? C’est ce que je vous propose d’explorer à travers une série d’articles sur le thème de l’accompagnement, utilisé fréquemment comme mesure de soutien fort efficace dans le contexte d’intégration en emploi des personnes ayant des limitations.

Chez l’organisme pour lequel je travaille, en l’occurrence SPHERE, l’accompagnement en emploi fait partie des outils auxquels nos partenaires ont accès via nos programmes de soutien financier. Mais de quoi s’agit-il exactement?

On peut diviser l’accompagnement en deux aspects plus spécifiques : l’accompagnement en tant que tel et le suivi. L’accompagnement se définit par « une relation interpersonnelle. Il participe de la construction d’un projet et suppose l’adhésion volontaire du chercheur d’emploi. Il relève de l’idée que le conseiller est un spécialiste de l’écoute et du conseil. » [1] Le suivi pour sa part est plutôt considéré comme « une formalisation de type managérial, suivant des étapes prédéfinies dans un parcours. Le rôle du conseiller consiste à vérifier si les étapes du parcours sont bien respectées1 ».

Évidemment, l’accompagnement global peut prendre différentes formes suivant les contextes et les milieux. Ses modalités sont donc aménageables. On peut le retrouver sous forme de coaching individuel, d’accompagnement professionnel, de parrainage ou même de tutorat. Par exemple, le job coaching personnalisé, très populaire dans plusieurs provinces canadiennes, peut prendre la forme d’une aide à la lecture et à la compréhension des nouvelles mises à jour des politiques et procédures de l’entreprise. L’accompagnateur pourrait également contribuer à la réalisation et la mise en place d’une liste de tâches reliées à l’emploi, avec une description simple, de même qu’une chronologie d’exécution, ce qui permettrait à l’individu d’optimiser sa performance, mais surtout, d’augmenter sa confiance et son autonomie.

Également, en plus de pouvoir envisager le recours à l’accompagnement sous différentes formes, celui-ci peut être subventionné de deux façons : en permettant de dégager du personnel à l’intérieur d’une même entreprise pour effectuer un accompagnement pouvant s’apparenter à du compagnonnage ou du parrainage, ou encore en permettant l’embauche d’une ressource professionnelle externe.

Pour ce billet d’introduction sur le sujet de l’accompagnement, nous vous laissons sur cette réflexion. Et nous vous invitons à suivre notre série d’articles dédiés à ce sujet, pour en apprendre davantage sur les conditions gagnantes de sa mise en application!

« De la pratique des acteurs émerge la notion d’employabilité. Les pratiques d’accompagnement (par exemple les ateliers, etc.) ou de suivi (par ex. profilage) visent à modifier les comportements des demandeurs d’emploi et/ou à combler les « compétences » qui leur font défaut en vue d’accéder au marché du travail. Se met alors en place une économie de soi visant à majorer la force de travail. Le capital humain, dans cette configuration, semble être le prisme au travers duquel s’actualise l’accompagnement des demandeurs d’emploi »[2]

Une collaboration de Josanne M. Lafrenière, agente de projets, SPHERE

Crédits photo : Thinkstock

[1] http://www.crimt.org/AV/1_4/1_4_Dupaquier_PPT.pdf
[2] http://www.crimt.org/AV/1_4/1_4_Dupaquier_PPT.pdf


As previously mentioned in this blog, support measures other than a salary subsidy can be included in a job integration and retention action plan. “Accompaniment” is one of the support measures and clearly when it’s part of the process, an employee has every chance of retaining a job. Why? How? What is it exactly? Through a series of articles, I plan to explore accompaniment’s effectiveness as a support measure within the employment integration of people facing limitations context.

At the organization where I work, SPHERE, accompaniment is one of the tools which our partners can access through our financial support programs. But what is it exactly?

Accompaniment can be divided into two specific aspects: accompaniment proper and the follow-up. Accompaniment is defined as “an interpersonal relationship. It’s built into a project and assumes the voluntary participation of the job seeker. It’s based on the idea that the counselor is a specialist in listening and counseling”. [1] Follow-up is considered as “more formal and managerial, following predefined steps. The role of the adviser is to verify that the steps in the process are respected.”1

Accompaniment can look different, depending on the context and the environment. Its various forms are quite adaptable. It can look like individual coaching, professional accompaniment, sponsorship or even tutoring. For example, personalized job coaching, popular in several Canadian provinces can take on the form of help with reading and understanding updates to company policies and procedures. The accompanist can also contribute to the development and implementation of a list of job-related tasks with a simple description, as well as an execution timeline, optimizing an individual’s performance, but above all, increasing confidence and independence.

In addition to accompaniment’s different forms, it can be subsidized in two ways: it can free up employees within the same company to come alongside a client through mentoring or sponsorship, or it can finance an external professional resource hiring.

To conclude this introductory message on the subject of accompaniment, we leave you the following reflection. In addition, we invite you to follow our series of posts on the subject to learn more about the winning conditions for its application!

“From the agent’s practices emerges the notion of employability. The goal of accompaniment activities (e.g., workshops, etc.) or follow-up (e.g., profiling) is to change job seekers’ behavior and/or develop absent « skills » to access the labor market. Thus, an economy of self is created, increasing the work strength. In this way, human capital seems to be the prism through which job seeker accompaniment is realized.”

“From the agent’s practices emerges the notion of employability. The goal of accompaniment activities (e.g. workshops, etc.) or follow-up (e.g. profiling) is to change job seekers’ behavior and/or develop absent « skills » to access the labor market. Thus, an economy of self is created, increasing the work strength. In this way, human capital seems to be the prism through which job seeker accompaniment is realized.”[2]

A contribution of Josanne M. Lafrenière, Project Officer, SPHERE.

Photo credits: Thinkstock.

[1] http://www.crimt.org/AV/1_4/1_4_Dupaquier_PPT.pdf
[2] http://www.crimt.org/AV/1_4/1_4_Dupaquier_PPT.pdf